Artichaut

De Jardin des Dominicains du Caire
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L’artichaut (Cynara cardunculus f. scolymus) est une plante dicotylédone de la famille des astéracées (aussi appelées « composées ») originaire des bords de la Méditerrannée.

À l'état sauvage, le genre Cynara ne comporte que peu d'espèces : Cynara syriaca, Cynara sibthorpiana et Cynara cardunculus sont les trois principales, pour ne pas dire les seules.

L'artichaut est un chardon (Cynara cardunculus f. cardunculus) domestiqué et cultivé, probablement à partir de la variété sauvage Cynara cardunculus var. sylvestris. Les deux formes (cardunculus et scolymus) ont longtemps été considérées comme des espèces différentes.

Le mot « artichaut » apparaît à la Renaissance. Il est emprunté au nom arabe de la plante, خرشوف (ḫuršūf en arabe littéraire et ḫaršūf en dialecte égyptien), par l'intermédiaire du lombard articiocco. L'étymologie du terme arabe n'est pas claire, et s'agissant d'un quadrilittère, il se pourrait même que son origine ne soit pas arabe.

En anglais, il est appelé globe artichoke (« artichaut-globe ») ou simplement artichoke.

Son nom scientifique en arabe est خرشوف شوكي (ḫuršūf šawkiyy, « artichaut épineux »), l'adjectif « épineux » traduisant son nom spécifique cardunculus. Il est aussi appelé قرنون (qarnūn), كنكر (kankar), قنارية (qannāriyyah) ou encore قوق (qūq) au Maghreb, et أنكينار (ʾankīnār) en Syrie. On trouve enfin l'appellation étrange أرضي شوكي (ʾarḍiyy šawkiyy, littéralement « terrestre épineux »), qui ressemble phonétiquement au français, et qui pourrait être une rétroversion du français vers l'arabe.

Dans le traité de médecine arabe andalouse du XIIe siècle ʿUmdat al-ṭabīb de ʾAbū al-Ḫayr al-ʾIšbīliyy, l'artichaut est appelé تيمط (tayammaṭ) et تيمق (tayammaq). Et dans le traité marocain du XVIe siècle Ḥadīqat al-ʾazhār d'al-Wazīr al-Ġassāniyy il est appelé خرشوف (ḫuršūf).


Dans le jardin du couvent

L'Égypte étant visiblement le second producteur mondial d'artichaut, c'était la moindre des choses d'en planter dans le jardin ! Nous avons semé une variété égyptienne dans un angle du Carré aux papyrus en mars 2013, et une variété française (des Violets de Provence) dans le bureau du frère Jean en avril 2013, grâce au frère Adrien qui a rapporté des graines de France.

Une fois transférée à l'extérieur, les pousses de violets de Provence ont immédiatement séché. Quant à la variété égyptienne, elle semble souffrir de la chaleur.

Début décembre 2013, un lecteur nous a offert des graines d'une variété américaine, Imperial star, que nous avons semées en pleine terre. Le temps étant plus frais, elles ont peut-être plus de chance de survivre. Ces graines ont bien poussé et ont donné de belles fleurs au printemps suivant. En revanche, nous n'en avons pas replanté l'année suivante.